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  WLED et BNETTES GHAZAOUET (W.B.G.) 

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El-Ghazaouet wa ma jawaraha

 

D'ouest en est,la beauté des sites est remarquable! 
Découverte de la région des Traras:

(Par Khaled Sidhoum)
 
 
El Bor, Sidi Oucha ou « el berre » (la terre) et « el bhar » (la mer)….  
Pour celui qui connaît la beauté des sites de la longue région côtière de Ghazaouet, El Bor, Sidi Oucha, Laricha, Glalssa et d’autres hameaux perchés sur les Monts des Traras , la vie s’écoule paisiblement sous l’ombre des figuiers, des arbres fruitiers , à proximité des côteaux reboisés en sapins, pin sylvestre et autre végétation forestière .  
 
La mer toute proche, au pied de ces falaises abruptes caresse les belles criques sauvages, Barbajani et tant d’autres lieux connus des locaux sont de véritables havres de paix qui rappellent encore l’homme à la nature. Cette beauté sauvage , ce monde si serein, sous ces admirables coins de ciel bleu, ces champs labourés encore à l’ancienne, côtoyant des parcelles où des potagers trouvent leur place à côté de terres céréalières, accueillant blé, orge mais aussi petits pois et fèves….  
 
Ghazaouet , toute seule, se limite à une cuvette nichée au pied de collines qui ceinturent la ville .C’est son étalement vers El Bor, qui l’étire. La route serpentant les villages avoisinants permet de passer d’un cadre à un autre, d’une ambiance citadine à un climat rural où la campagne reprend le dessus. Même si de belles maisons aux portails en fer forgé s’élèvent , au détour d’un virage, offrant au rez - de chaussée, leurs garages et entrepôts traditionnellement transformés en commerces de proximité, en petites entreprises artisanales, les gros bourgs s’agrandissent mais gardent leur âme. Ici, on se connaît, l’histoire des uns est la part de la mémoire collective de tous .Le respect est présent, il façonne les relations, la pudeur est intacte, la parole encore imposante dans les contacts et le lien social n’est point un moindre mot.  
 
 
elghalalssa,région boisée,on voit au loin sidi youchah, à droite la crique de barbat jani.

 
L’école est présente, quelques unités de soins, mais dès que les enfants grandissent, ils doivent effectuer des trajets quotidiens pour se rendre au collège et au lycée, à Ghazaouet, Nédroma, Tlemcen.  
 
L’eau est présente, mais son exploitation n’est pas aisée .Si certaines demeures sont raccordées au réseau local, d’autres foyers continuent de s’approvisionner avec les moyens du bord. Témoins, ces processions de petits ânes noirs, portant dans leurs bâts, deux cruches et quelques jerrycans, et qui grimpent la pente pour ravitailler la maisonnée.  
 
Les sangliers continuent de faire leurs raids nocturnes en envahissant les champs de patates, ils ne craignent plus les battues et certains troupeaux parviennent à se présenter aux limites des champs en pleine journée. Les hommes, dans la région, sont restés sobres et courageux, aimables et hospitaliers. L’appel des entreprises de Ghazaouet et de la région, Nédroma ont attiré, mobilisé de traris (nom donné aux habitants de Trara) mais pas vidé les lieux. Ces terres ont déjà connu des exodes. Chacun revient vivre sur cette terre des ancêtres qui a tant donné à l’immigration .Au vu de ces belles demeures construites déjà, depuis plusieurs décennies, l’on devine les origines et les statuts.
 
 
elghalalssa,région boisée,on voit au loin sidi youchah, à droite la crique de barbat jani.

 
 
Mais la région a son charme. Il suffit de s’attarder sur les hauteurs pour voir les sites pittoresques, de descendre dans la vallée pour contempler le changement de Sidi Oucha, un village très calme, tout l’hiver, reprenant un autre aspect, l’été venu, avec ses campeurs, sa noria de transporteurs clandestins de passagers-les karsans- que les taxis et autres véhicules particuliers déversent à longueur de journée. La vie estivale s’anime alors et les estivants se pressent sur cette belle plage dont les rivages ont été, comme dans d’autres endroits, grignotés, la mer en a pris un bout, mais les hommes en extrayant des tonnes de sable, illégalement, ont contribué, à dénaturer le site.  
Un site que beaucoup demandaient à ce qu’il soit aménagé vu l’affluence des campeurs et même des organismes et entreprises jetant leur dévolu sur la plage pour implanter leurs tentes , en ouvrant des centres aérés pour les enfants…  
 
 
les criques de sidi youchah et lahricha.

 
Sidi Oucha, est synonyme de « Ouahda », ces belles fêtes données par les habitants, chaque année, qui drainaient les foules venant déguster le couscous qui avait un goût particulier, tant il était bien préparé par les spécialistes de la région mais contribuait à unir les gens , à être l’occasion, une fois, ou plusieurs fois, l’an, de se rencontrer, se voir, sur ce site où veille un marabout qui a donné son nom à la région.C'est la plage , par excellence où sont construits des cabanons. Certains datent des années cinquante.Le rivage, beau, long, majestueux a connu des dégradations. Des marchands de sable ont extrait sauvagement des tonnes et des tonnes de sable, rendant cette plage, autrefois si fréquentée, laide. pourtant, en été, elle reçoit encore beaucoup de monde, vu son calme, sa situation, son eau fraîche...  
 
 
les hauteurs de ezzeyatanes.

 
De Tlemcen, Nédroma , d'Oran,et Ghazaouet, les gens y viennent se détendre, respirer un bol d’air pur, passer des vacances, dans des cabanons construits sur le rivage, sous les tentes, mais aussi pour goûter les belles figues de Sidi Oucha- ''el bactchore del biate ou del khaale'' , les beaux spécimens de poissons ramenés par les connaisseurs, de belles pièces pêchées dans des coins connus comme ayant échappé à la pollution.  
 

Les figues noires et Blanches de sidi ouchâa.

 
Les fonds marins rengorgent de trésors jamais encore exploités, dit-on, il n’est pas rare que des plongeurs trouvent des canons turcs, de belles poteries .Il y a deux décennies, à peine ,des canons turcs ont pu être remontés et exposés au chef lieu du département. Ces eaux sont riches mais les terres qui les bordent aussi sont empreints de l’Histoire. Les habitants gardent encore des longs témoignages du passé, mais ne les racontent pas facilement, il est vrai que le trari est fier, indépendant, et n’expose pas ses souvenirs au premier venu. Il faut approcher les gens, gagner leur confiance pour mesurer qu’une fois, devenus amis, l’amitié n’est pas alors un vain mot et la solidarité agissante un vain geste…  
 
El Bor, Trara, Sidi Oucha, entre terre et mer, entre forêts verdoyantes et champs accolés aux monts et collines, c’est une région à visiter , à découvrir, même si elle garde sa nature sauvage, elle saura vous captiver, vous plaire, elle continuera de vous séduire car elle est parée de beaux atouts.Ses beaux produits en vannerie, couvertures tissées, et ses beaux fruits vous convaincront.  
 
De Ghazaouet à la région , il n’y a que quelques kilomètres(une dizaine) à peine, mais cela vaut le coup si vous voulez encore apprécier la nature environnante et rencontrer des personnes qui veillent jalousement sur un terre au relief accidenté, pauvre mais combien hospitalière et encore naturelle.  
Ainsi d'oueste ne est, de belles plages se succèdent, de belles collines où se côtoient les zones habitables qui se présentent à la manière de villages kabyles, eu des zones de végétations forestières...CEtte richesse pas encore gâchée, n'est pas tout de m^me intacte des ''agressions '' de l'homme et de la nature cependant, elle donne l'impression que dame nature est encore là veillant sur ces sites qui d'ouest en est confèrent un charme particulier à notre région...L'oeil ne se fatigue pas de contempler, d'admirer des espaces beaux avec de belles vues, sur la mer..La bouche ne tarit pas d'éloges devant ce spectacle entier qui nous réveille, nous interpelle toutes et tous pour le défendre et le garder...  
 
Khaled Sidhoum
 

La plage de Marsat Ben m'Hidi ou Port Say, une perle dans un collier de criques.....

(Par Khaled Sidhoum)
 
 
Sur la côte de la daïra de Ghazaouet, les plages se suivent.Petites criques aux galets ronds,sable fin, rivages mixés alternent au pied de falaises abruptes ou à l'embouchure d'un oued ou dans une cuvette façonnée dans les collines bordant la grande bleue. 
Après Tounane, Sidi Boudjenane et Bab el Assa, cette porte de "la garde" qui est à quelques encablures de la frontière algéro-marocaine, véritable site rural,l'on arrive à Marsat Ben M'hidi, la belle plage tant convoitée par les estivants.Elle se confond si ce n'est l'Oued kiss qui la rappelle à l'ordre et la limite avec cette autre belle plage de Saïdia, du Maroc. 
 

Plage de Marsat Ben M'Hidi

 
Marsat Ben m'Hidi est devenu une station balnéaire au gré des années.Longtemps attirant les centres de colonies de vacances, ces camps de toiles des sociétés nationales et administrations jetant leur dévolu avec des ribambelles de bambins, vêtus de mêmes tenues estivales, cette plage qui recèle un site charmant avec la Moscarda, la plage du centre a accédé au standing des belles plages avec ce qu'il ya de normatif. Une infrastructure, des lieux d'accueil, des commerces. 
 
Même si ce n'est jamais suffisant, l 'estivant peut se targuer de trouver réponses à ses premiers besoins locaux... 
De belles devantures, une placette où trône une kheïma immense où les produits artisanaux et souvenirs sont commercialisés.Des cafés, des crémeries , des marchands de bouées, cannes à pêche, seaux d'enfants à la pelle, cartes postales, et petits accessoires utiles pour la plage, tout un bazar est visible au centre ville... 
Le commerce va bien.Des barbecues à même les trottoirs enfument la rue à double sens et l'odeur des brochettes et merguez chatouille les narines et invite à la restauration. 
Sur le rivage, il faut se lever tôt pour trouver bonne place. Des loueurs de parasols et sièges assurent l'équipement et dépannent les plus pressés qui sont arrivés à la plage sans l'essentiel.La plage est noire de monde, tous les jours et les jeudis, vendredis, une affluence record bat le plein... 
 

Une plage qui n'a pas "à pâlir" devant d'autres grandes plages européennes, pourtant ce n'est que le début, beaucoup reste à faire certes, mais le fonds, y est...."

 
Il en vient de partout de la wilaya et de la région, et les transports collectifs autrefois si rares sont devenus légion.Une place de stationnement leur est même réservée et l'on n'a plus cette crainte de passer la nuit à la belle étoile, le transport est bien assuré..Le soleil est haut dans le ciel, la mer est calme, la baignade est propice même si la chaleur brûle le a grève Une odeur de crèmes, huiles esthétiques, huile d'olive, laits résiste à l'air marin et à cette douce brise qui remonte de la surface des eaux...Les parasols nombreux, coloriés, s'accumulent sur le sable où les enfants crient leur joie d'être là Quelques femmes dans leur habits d'intérieur se glissent timidement dans les eaux et vient leurs étoffes gonfler comme un parachute, d'autres belles s'allongent bikinis, lunettes de soleil et passent du bon temps...La jeunesse est partout, c'est le pays de la jeunesse.Au loin, pas très loin, le muezzin appelle à la prière d'El Asr, des gens se lèvent, d'autres savent que la journée s'achève si on veut revenir au bercail car quelques 90 bons kilomètres séparent ce coin paradisiaque de la cité portuaire... 
Si des douches publiques étaient installées sur le rivage, la plage aurait la norme qualitative, car propre, bien fréquentée, l'eau parait propre de visu et l'impression des baigneurs confirme cette analyse. 

Une eau propre, une plage coquette, marsat ben M'hidi, juilet 03

 
 
Des vendeurs passent lourdement chargés, crient à qui veut bien les entendre : "el mhajabes,beignets plats farcis aux poivrons, essefandje, taïe -thé, café, limonade, soda, coca,Miranda ,Exquise, tchina, tafaha,at autres marques locales. Ils portent glacières, bouilloires, cafetières et servent les clients.D'autres passent avec ces babioles , colliers, petits souvenirs, et motifs décoratifs...  
Marsat Ben M'hidi s'est développé. Des constructions ont envahi le bourg et la multiplication de ces édifications a façonné la ville qui s'étire en longueur. 
La fraîcheur des légumes, et denrées agricoles ajoutent à leur saveur ce cachet de la région et il fait bon de se laisser tenter par les melons, pastèques, qui cette année ont été savoureux, succulents ! 
Marsat Ben M'hidi, Port Say est une plage coquette, une vraie perle dans un écrin, une suite de sites admirables qui sont mitoyens avec le Maroc. En y allant cette année, pour une brève visite, une journée au bord de la plage, on revit cette impression de deux pays qui se côtoient, qui sont là si proches et si lointains , si semblables et si différents, on se rend compte de ce flou qui vous saisit et qui vous emballe. On respire une joie euphorique incompréhensible qui vous dicte que tout est si proche et si lointain, un air de détachement à ce bout du monde où vite les repères reprennent le dessus. 
Marsat Ben M'hidi reste une ville , bientôt un port. Sur cette façade méditerranéenne, si cachée mais si exposée, à elle seule elle reste une vitrine balnéaire, un lieu charmant, une valeur sûre!
 
 
Khaled Sidhoum
 
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Modifié en dernier lieu le 7.10.2003
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